Témoignage Meegan
Prénom: Meegan
Job: AS en antenne sociale
Département: Service Social Général
Parlez-nous de votre métier :
Je suis assistante sociale au CPAS depuis mars 2013, plus précisément assistante sociale titulaire dans une antenne sociale. Je suis la personne de référence pour les dossiers qui me sont attribués.
Les dossiers complets de demande d’aide sont soumis à un Comité qui se tient une fois par semaine. Bien évidemment, le travail administratif est conséquent car nous recevons de nombreuses demandes d’aide sociale.
J’ai aussi deux permanences par semaine ; une permanence dite « secteur » et une permanence « titulaire ».
La première permanence consiste à recevoir toutes les nouvelles demandes. Les demandes sont diverses et variées (aide financière, aide médicale,…). Concernant la permanence titulaire, je reçois les usagers dont je gère le dossier social.
Je fais des visites au domicile des personnes. C’est un autre contexte de travail; je me rends sur le lieu de vie des usagers et naturellement les gens sont plus ouverts.
Mon métier est assez diversifié, j’ai des tâches administratives mais surtout un rôle sur le terrain à la rencontre des gens.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans cette fonction ?
Je peux aider des personnes à s’en sortir. Lorsqu’un usager dit « merci pour tout ce que vous faites », rien que ce mot « Merci », je trouve ça gratifiant. Si j’ai la possibilité d’aider une personne à s’en sortir, ne serait-ce qu’une personne sur dix, c’est que j’ai fait mon boulot.
Quel a été votre parcours avant de rejoindre le CPAS de Molenbeek-Saint-Jean ?
Le CPAS de Molenbeek est mon premier employeur, j’ai fini mes études d’assistante sociale en juin 2012. Je n’ai pas tout de suite trouvé du travail car lorsqu’on sort de ses études, trouver un emploi n’est pas chose évidente.
J’avais souvent entendu dire que le travail dans le secteur social n’est pas facile. Et puis la commune de Molenbeek, ça peut faire peur aussi, il ne faut pas se le cacher. Mais ce qu’on entend n’est pas forcement vrai. Il y a beaucoup de choses qui sont faites au niveau de la commune pour valoriser Molenbeek et c’est très important pour les jeunes assistants sociaux.
Je n’aurais jamais pu imaginer ça quand j’ai commencé, mais aujourd’hui j’adore ce que je fais.
Comment décririez-vous votre fonction en 2 ou 3 mots-clés ?
En premier lieu, l’organisation :lorsque je suis venue faire mon entretien d’embauche, on m’a clairement dit que l’organisation était quelque chose de très important. Au fur et à mesure, je m’en suis rendue compte. On est dans une commune qui est l’une des plus pauvres de la région de Bruxelles-Capitale. Chaque assistant social reçoit en général 18 personnes par semaine. Il faut pouvoir trouver le juste milieu entre les rapports et le travail avec les usagers. Petit à petit, on trouve sa propre organisation, après il n’y a pas de soucis. Si d’autres ont réussi à le faire avant nous, pourquoi pas nous ?
En deuxième lieu, il faut aussi de l’autonomie. On a la possibilité d’organiser notre travail. Une journée au CPAS de Molenbeek, on ne sait jamais comment ça va se dérouler. En fonction des gens qui se présentent, c’est toujours une surprise. C’est aussi pour ça que j’aime mon boulot !
Quel est, selon vous, le point fort du CPAS de Molenbeek-Saint-Jean en tant qu’employeur ?
Lorsqu’on arrive, on n’est pas directement mis sur le terrain. Dans un premier temps, on effectue trois semaines de formation où on nous apprend le travail au sein d’un CPAS. On revoit les différentes lois et on suit des formations sur les programmes informatiques utilisés au CPAS. J’ai toujours des formations afin de m’améliorer. On peut suivre des formations particulières, sur les titres de séjours, les nouvelles procédures, les programmes informatiques ou autres.
L’équipe, c’est quelque chose d’hyper important. D’ailleurs, ce qui m’a interpellée quand j’ai commencé à travailler, c’est qu’on a une équipe qui nous soutient. On n’est en aucun cas « les petits nouveaux » qui doivent se débrouiller tout seul. Pour ma part, j’ai été fort soutenue. J’ai encore à ce jour beaucoup de collègues qui m’aident. C’est un accompagnement au quotidien et petit à petit, on prend notre envol.
Ce qu’il y a aussi au CPAS, c’est qu’on a la possibilité de monter en grade, c’est-à-dire, être assistante sociale et puis assistante sociale en chef. On peut aussi s’orienter vers le pôle Emploi avec notre fonction d’assistant social, il y a beaucoup de diversité. Je veux dire par là qu’il y a des possibilités d’avancer pour les personnes qui aiment bien bouger.
Au niveau des congés aussi, je suis arrivée en mars 2013 et j’ai eu la possibilité d’avoir des congés dès la première année. C’est important, les gens y portent de l’intérêt et je sais que cette information va beaucoup intéresser les nouveaux.
Les horaires sont aussi flexibles, c’est un avantage pour les personnes qui viennent de loin. On peut arriver le matin entre 7h45 et 8h45 et partir entre 15h45 et 16h45.
Pour conclure, souhaiteriez-vous ajouter quelque chose ?
Si j’ai un conseil ou un avis à donner, c’est qu’il ne faut pas avoir d’a priori sur le travail dans un CPAS. C’est vraiment sur le terrain, dans une équipe et en faisant le boulot qu’on se rend compte que les a priori et les préjugés sont faux. Il ne faut surtout pas hésiter à postuler !